Entre composition, mix et matière sonore :

        Il faut comprendre que mon travail s’inscrit dans le cadre de la musique électronique diffusée — des morceaux pensés pour être joués en club, bar ou soirées dansantes, en début ou fin de set, ou même dans des contextes plus calmes comme des ambiances de journée, de film ou d’espace public.

             Cette musique repose sur une pulsation répétitive, une évolution progressive et une structure ouverte. Chaque morceau peut servir de base sonore, mixable avec d’autres œuvres, afin de créer une continuité, une atmosphère ou une véritable symphonie de textures. On peut parler ici du principe de Basic Channel, où le morceau évolue selon un code interne, se déconstruit puis repart, laissant le temps au disque suivant de se fondre parfaitement.

        Dans ce milieu, le DJ ne se définit pas seulement par le scratching comme dans le mouvement hip-hop, mais par l’art du mix : superposer plusieurs morceaux sur une mini table de mixage à plusieurs pistes stéréo, les faire évoluer ensemble, créer sa propre boucle vivante et construire un set cohérent en temps réel. Il ne s’agit pas uniquement d’une diffusion de A vers B et vice versa, mais d’une écriture continue où chaque élément peut se fondre, se répondre ou s’opposer. C’est ce qui fait la richesse des sets par exemple à l'époque sur trois platines vinyl, avec l'usage de boucles, de locked grooves, de disques conçus pour tourner en boucle – comme le DIP005. Le mix devient alors une forme de composition vivante, un espace où la matière sonore évolue sans cesse.

        👉 Si d’autres œuvres de mon travail vous intéressent, elles sont disponibles en pré-écoute sur le site du label, section Release.

Contexte :

Composé et enregistré dans un studio en sous-sol à Genève, Analog Dream plonge dans une atmosphère lente et immersive, entre ambient et lietfield. Le morceau repose sur une basse profonde jouée sur un ARP Avatar, soutenue par des rythmiques analogiques CR-78 et TR-808, et enrichie de textures planantes de guitare classique ,. Les sons extérieurs – voitures, pluie, réverbération naturelle de la pièce – ont été volontairement intégrés dans l’enregistrement, captés sur bande avec une Studer, une M600 MKII et un EQ1 Weiss. Ce cadre acoustique réel devient partie intégrante du paysage sonore.

Réflexion artistique :

Ce morceau mêle composition et enregistrement dans une approche intuitive. Le développement lent installe une atmosphère calme où le son et le silence se répondent. L’usage d’instruments analogiques et de sons réels crée un lien direct entre le studio et le monde extérieur. Plus qu’une recherche, c’est une manière de laisser la musique respirer et de retrouver le plaisir du son. Oppressant au départ, le morceau évolue doucement vers une mélodie plus lumineuse et apaisée.

Contexte :

Ce projet explore la tension entre la rigueur du mixage club et la sensibilité d’écoute intime. Il s’inscrit dans une continuité entre la culture de danse et la recherche électroacoustique contemporaine légère.

Réflexion artistique :

La démarche ne s’appuie pas sur un style deep house mais sur une écoute de la matière sonore.   Les basses sont réglées pour la diffusion en club, mais la construction du spectre permet aussi une lecture douce, presque méditative, hors que du contexte dansant. Ce travail vise à relier deux mondes — celui de la musique de diffusion et celui de l’écoute quotidienne - en interrogeant le son comme expérience sensorielle plutôt que comme forme codifiée, et à offrir une expérience d’écoute raffinée. 

Contexte :

Emphatic pousse à l’extrême la question du son comme phénomène physique. Le morceau représente une vision élitiste du son réduite à sa puissance, au matériel technologique d ehaut niveau pour pouvoir rà ses résonances architecturales et à la recherche d’énergie brute, souvent au détriment de l’émotion et de la musicalité. 

Réflexion artistique :

LA travers ce rythme primitif  demontre une vision élitiste du gene réduite à sa puissance, à ses résonances architecturales et à la recherche d’énergie brute avec des basses omni présente, souvent au détriment de l’émotion et de la musicalité. Dans certains contextes, cette approche a pris une dimension quasi dogmatique, transformant la musique en simple démonstration acoustique : des rythmes sans mélodie, des pressions sans âme. Certaines scènes, notamment dans le nord de l’Europe, ont érigé cette esthétique en système, excluant parfois ceux qui privilégient la musicalité au pouvoir sonore. ce snobisme sonore où certains milieux ont transformé la musique en une sorte de culte du son « pur », en excluant ceux qui viennent d’une sensibilité différente — plus émotionnelle, plus libre À travers cette pièce, je cherche a démontré une autre facette de la musiqeu electonique mais  la force d’un son ne réside pas seulement dans sa masse, mais dans ce qu’il éveille — une émotion, une présence, une humanité.